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POINT D'INTÉRÊT: L'ancien Pont Finnegan
La traite des fourrures dans l’est du Manitoba | Poste de la CBH et abri pour les voyageurs
Extrait du journal (1872) - Expédition de Sir Sanford Fleming
DES PÉPITES HISTORIQUES LIÉES À CET ENDROIT: Un pays d’une telle beauté
Délégués mennonites à Sainte-Anne (1873)
Depuis le parc, retracez votre route jusqu'à la route Dawson n°207 et tournez à droite (est). Continuez sur 500 mètres et tournez à droite (sud) sur Finnigan Road.
L'ancien Pont Finnegan
L'ancien poste de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) se trouvait juste au sud-est de l'angle de Dawson Trail et du chemin Finnigan. Malheureusement, il n'y a plus rien à voir à cet endroit, car il a été reconstruit depuis.
Juste au sud de cet endroit, sur le chemin Finnigan, se trouve le pont Finnigan. Le vieux pont Finnigan était un magnifique pont en arc en béton au-dessus de la rivière Seine et a été un site historique désigné par la municipalité pendant de nombreuses années. Cependant, il est devenu dangereux en 2012 et ce que vous voyez aujourd'hui est le nouveau pont de remplacement au même endroit.
Le vieux pont du chemin Piney, aujourd’hui pont Finnegan, juin 2014 (Gracieuseté : Norm Lavack). Ce pont à poutres bow-string en béton de 50 pieds sur la rivière Seine a été terminé en 1921 et construit au coût de 13 678 $ réparti également entre les gouvernements provincial et municipal. Désigné site historique municipal en 1987, il a servi à la circulation locale jusqu’à ce qu’il soit fermé à tous sauf pour les cyclistes et les piétons en 2012. Son statut de site patrimonial a été révoqué au début de 2013 et par la suite, le pont a été démoli. Source : Manitoba Historical Society. (2020, 26 mars). Historic Sites of Manitoba: Concrete Bowstring Arch Bridge (Seine River, Finnegan Road, Ste. Anne). Extrait le 20 juin 2020 de http://www.mhs.mb.ca/docs/sites/pineyroadbridge.shtml Photo gracieuseté de Norm Lavack (photo prise 2006-05-14).
Plaque du pont en ciment de Piney Road, qui se lisait comme suit : Le premier pont à traverser la Seine à cet endroit était le "pont Pelland", construit au milieu des années 1800. C'était le seul moyen dans la région de traverser la Seine sans utiliser de bateau. Le pont original a été enlevé et remplacé par le pont en ciment actuel en 1921. Le bois de l'ancien pont a été utilisé comme coffrage pour le pont actuel, qui a été construit en béton et en acier d'armature conformément aux spécifications de l'ingénieur du Provincial Good Roads Board.
Le 5 juillet 1920, la municipalité rurale de Sainte-Anne adopte le règlement no 125 autorisant la construction du nouveau pont à un coût estimé à 12 000 $, dont la moitié est payée par le gouvernement du Manitoba et le reste est financé par des débentures de 30 ans au taux d'intérêt de 6 % auprès de la Banque d'Hochelaga. La construction a été réalisée sous la supervision du préfet T. Mollen de la municipalité rurale de Sainte-Anne. Le pont de ciment a été ouvert à la circulation en 1921. Photo gracieuseté de Norm Lavack.
Construction du pont en 1921. Photo gracieuseté de Norm Lavack.
Le nouveau pont Finnigan construit en 2013. Photo par Myriam Dyck
La traite des fourrures dans l’est du Manitoba
Voyageurs à l’aube sur la route entre le lac Supérieur et la colonie de la Rivière-rouge, 1871, de Frances Ann Hopkins. Site web du Patrimoine de la HBC. Extrait de http://www.hbcheritage.ca/people/women/frances-anne-hopkins
Vers 1770, la Compagnie du Nord-Ouest et d’autres compagnies écossaises et britanniques exploitant la traite dans les colonies de l’est se sont engagées dans la traite intérieure monopolisée par la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) depuis le début des années 1600. Elles embauchèrent des habitants de langue française de la Nouvelle-France en tant que voyageurs ou engagés pour s’occuper du transport saisonnier en raison de leur connaissance des rivières et des lacs ainsi que de leurs relations durables avec les Premières Nations dans le pays d’en haut.
Au fil du temps, les distances parcourues à la rame sont devenues de plus en plus longues à mesure que les colonies de l’est se vidaient d’animaux à fourrures de haute qualité. Il n’était plus possible d’effectuer l’aller-retour sur ces longues distances avant l’arrivée de l’hiver. Ainsi, certains voyageurs devaient hiverner dans le Nord-Ouest (qu’ils appelaient le Grand Nord-Ouest). Ces voyageurs vinrent à être connus hommes du Nord ou Nor’Westers et hivernants par ceux qui étaient leurs partenaires de traite. La route suivie par ces voyageurs du lac Supérieur au lac des Bois deviendrait, plus de cent ans plus tard, le tronçon navigable du chemin Dawson.
Voyageurs en raquettes dans les bois. Les premiers Européens dans le sud-est du Manitoba étaient voyageurs et partenaires d’hivernage ou hivernants. Ils ont épousé des femmes des Premières Nations selon la coutume du pays, ce qui constitue l’origine de la nation métisse. Source de l’illustration : McGill Digital Library https://digital.library.mcgill.ca/nwc/...
La présence de ces compagnies dans l’intérieur devint une menace directe aux intérêts de la Compagnie de la Baie d’Hudson dans la région et vers la fin des 1700, début des 1800, la CBH a déplacé ses forts à l’intérieur également, et ainsi la compétition devint féroce jusqu’aux événements turbulents menant à leur fusion pour devenir ensemble la HBC en 1821. Pendant le régime de la CBH de 1821 aux années 1840, la colonie connut une paix relative et s’est épanouie car plusieurs postes d’approvisionnement furent établis dans la région pour confectionner et entreposer le nécessaire à la fabrication de pemmican pour les voyageurs se rendant jusqu’au pays d’Athabasca et au-delà. C’est à cette époque qu’un poste de la CBH s’est établi à Grande-Pointe-des-Chênes (Ste-Anne) où vivaient quelques familles métisses. La culture métisse était beaucoup axée sur la chasse du bison ainsi que le transport de pemmican et d’autres provisions aux forts situés partout dans le Nord-Ouest que les Métis rejoignaient par l’entremise d’un réseau compliqué de sentiers de charrettes du Mississippi jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest. À ce stade, la colonie de la Rivière-rouge était devenue très multiculturelle et plurilingue. Les Métis de la région parlaient jusqu’à six langues dans leurs activités commerciales avec les Européens et les Premières Nations.
(traduction) Louis Riel Institute et d’autres sources variées
Source: Louis Riel Institute. (2020). Michif Language. Extrait le 1er juillet 2020 de http://www.louisrielinstitute.com/michif-language.php...
Carte d’Aaron Arrowsmith (Londres : 1830), indiquant les secteurs, districts et dépôts de la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1830. C’est vers 1830 que les premières familles de Métis se sont établies dans les environs de Ste-Anne. Le sentier Dawson s’étendait du Haut-Canada au district de la Rivière-rouge en passant par le district du lac LaPluie. Redessinée par Eric Leinberger. Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson, Archives provinciales du Manitoba. Source : Mackie, R. (2020, 29 février). #742 Beyond the Great Western Peninsula. The Ormsby Review, Fur Trade. Extrait le 30 juin 2020 de https://ormsbyreview.com/2020/02/09/729-mackie-fur-trade-beyond-the-great-western-peninsula/
Poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) et abri pour les voyageurs
La Compagnie de la Baie d’Hudson a construit un poste dans le petit village de Sainte-Anne-des-Chênes vers la fin des années 1860 ou au début des 1870. Le bâtiment a d’abord été employé comme poste de traite et de bureau de poste (1872-1883). Ensuite le bâtiment a servi d’hôtel et de magasin général puis dans ses dernières années, c’était une prison. Il s’agissait d’une construction en pièce sur pièce avec une poudrière à l’arrière. Ce bâtiment historique a été incendié au début des années 1980. Il était situé à l’angle de la rue Centrale (chemin Dawson) et du chemin Piney (maintenant chemin Finnegan), où se trouve aujourd’hui l’église Dayspring Church.
Poste de la Compagnie de la Baie d'Hudson avec la poudrière à l'arrière-plan. Photo gracieuseté de Norm Lavack.
Le magasin et poste de traite de la Baie d’Hudson a abrité de nombreux passants sur la route Dawson, leur fournissant vivres, logement et changement de chevaux. Sir Sanford Fleming est arrêté ici en 1872 lors de son expédition au travers du Canada à la recherche de la meilleure route pour le chemin de fer du Canadien Pacifique.
Le magasin de la Compagnie de la Baie d’Hudson à Sainte-Anne-des-Chênes, ayant également servi de bureau de poste pour le village (1872-1883). Voici ce qu’il restait du poste vers 1890. Collection du musée Dawson Trail Museum.
Extrait du journal (1872) - Expédition de Sir Sanford Fleming
« Émergeant enfin de la région boisée pour aboutir dans la prairie, nous avons aperçu la lumière de la station deux milles plus loin. Épuisés et trempés jusqu’à l’os, nous sommes arrivés là devant ce qui semblait être le seul bâtiment – un magasin à moitié construit de la Compagnie de la Baie d’Hudson; nous y sommes entrés par la porte ouverte barricadée de piquets, blocs de bois, outils, etc. Nous avons escaladé une échelle branlante jusqu’au deuxième étage, pour enfin nous effondrer par terre et nous avons dormi d’un sommeil profond parmi un groupe de teamsters que rien n’aurait pu réveiller.»
(traduction) Sir Sanford Fleming sur son expédition au travers du Canada, 1872.
Source: Grand, George Monro, 1835-1902. (1873). Ocean to Ocean: Sandford Fleming’s expedition through Canada in 1872 (p. 62). Journal de son expédition de l’Atlantique au Pacifique avec l’ingénieur en chef des chemins de fer Canadien Pacifique et Intercolonial. BC Historical Books. Journaux. Extrait le 3 juin 2020 de https://open.library.ubc.ca/collections/bcbooks/items/1.0221770
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