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À partir du lac Riviera, continuez vers l'est sur la route Dawson #207 et restez-y pendant 7 kilomètres (ne tournez pas vers le nord où des panneaux indiquent que la route #207 longe la Transcanadienne, restez simplement sur la route rurale pavée).

Après ce point, la route s'appelle simplement "Dawson Road" et non plus Hwy #207.  Vous arriverez à Richer.

 


Richer: Côteau des chênes

Richer, ou Côteau à Cheval (Horse Ridge) / Thibaultville / Côteau des chênes (Little Oak Ridge)

 

« Le village de Richer, autrefois appelé Thibaultville, a été construit sur un côteau de gravier. Avant les visites régulières de M. Giroux chez les colons de cette région, on disait habituellement « on va au côteau » en se référant à l’endroit. M. Giroux a rebaptisé le côteau « Thibaultville » en mémoire du prêtre de la paroisse qui a passé bien des mois auprès des bûcherons dans les forêts de la région, récoltant le bois nécessaire à la construction de la nouvelle cathédrale à Saint-Boniface.

Le « petit côteau de chênes », appelé ainsi au début des 1900, faisait référence à une crête de chênes pouvant être observée chez les Champagne, famille pionnière locale. À environ ¾ de mille de l’église se trouvait la vieille école où la première messe aurait eu lieu. M. Lucien Pattyn était le premier enfant baptisé à l’intérieur des murs de cette école en août 1901. »

 

Pierrette Sherwood, résidente locale

 

Situé à quarantaine de kilomètres au sud-est de Winnipeg, le village de Richer a une histoire intimement liée à celle de sa paroisse voisine de Sainte-Anne-des-Chênes. Comme dans le cas de Sainte-Anne, ce qui attire les premiers colons dans la région, qu’on appelait alors Côteau-de-Chênes, c’est le bois. La région est riche en petit gibier et en bois de chauffage et de construction. D’ailleurs, au cours des hivers de 1861 et 1862, de nombreux bûcherons viendront y récolter le bois nécessaire à la construction de la troisième Cathédrale de Saint-Boniface. Ces bûcherons sont accompagnés du missionnaire Jean-Baptiste Thibault qui aurait célébré la première messe dans la région.

La construction du chemin Dawson à partir de 1869 encourage la venue de colons à Côteau-de-Chênes qui viennent s’ajouter aux habitants métis établis dans la région depuis plusieurs années. La population catholique est alors desservie par les prêtres qui résident à Sainte-Anne-des-Chênes. Par ailleurs, c’est vers les années 1890 que plusieurs familles immigrent de France pour venir s’installer à Thibaultville. En 1895, de nombreuses familles sont donc déjà établies des deux côtés du chemin Dawson, parmi lesquelles on retrouve les Lemire, les Vandal, les Hupé, les d’Hellencourt, les Nault, les Bossé, les Godard, les Mercier, les Pattyn, les Harisson et les Renaud.

 

« Cette route joue un rôle essentiel dans l’épanouissement de Richer car non seulement amène-t-elle des pionniers mais aussi des clients pour ses commerces. »

 

Membre anonyme de la Société historique de Saint-Boniface

 

Source: Membre anonyme de la Société historique de Saint-Boniface. (1902, 15 oct.). Les Cloches de Saint-Boniface, volume 1, numéro 14 (p. 352-356). Extrait le 27 juin 2020 de https://shsb.mb.ca/Sainte-Anne/PDF/Route-Dawson

 

Jean-Baptiste Thibault (Thibaud, Thebo). Il arrive à Saint-Boniface en 1833 et étudie le Cri et le Saulteux. Il est ordonné prêtre par Mgr Joseph-Norbert Provencher* le 8 septembre de la même année. À titre de missionnaire, il pénètre ensuite dans l’Ouest puis dans le Nord de l’Amérique; à titre d’émissaire du gouvernement, il défend les intérêts de ceux qu’il était censé calmer. Il devient ensuite vicaire général du Diocèse de Saint-Boniface. En 1872, il retourne dans l’Est où il est décédé le 4 avril 1879. Archives de la Société historique de Saint-Boniface. Extrait le 30 juin 2020 de http://shsb.mb.ca/Richer/Jean-Baptiste_Thibault Collection générale de la SHSB 566

 

Moulin à scie de la famille de (Charles) Saindon dans les environs de Richer vers 1930. L’industrie forestière demeure, pendant de nombreuses années, l’activité économique principale de la communauté de Richer. Il y avait donc de nombreuses scieries en opération dans les environs. Mais la coupe excessive a fait disparaître la forêt et de nombreux résidents ont dû quitter Richer pour s’installer sur de meilleures terres ou dans les villes. Source : Archives de la Société historique de Saint-Boniface, Fonds Paroisse de l’Enfant-Jésus de Richer. SHSB 8910. Extrait le 30 juin 2020 de http://shsb.mb.ca/Richer/Moulin_a_scie_Saindon_1930_SHSB8910

 

Photo de la petite salle paroissiale de Richer prise vers 1935. Ce bâtiment avait d’abord servi de chapelle avant d’être converti en salle paroissiale lorsqu’une nouvelle église fut construite. Source : Archives de la Société historique de Saint-Boniface, Collection générale de SHSB, SHSB 16436. Extrait le 30 juin de http://shsb.mb.ca/Richer/Salle_paroissiale_1935_SHSB16436

 

Fromagerie et magasin du coin en 1930 situés sur le chemin Dawson à Richer. Le chemin, sur lequel voyagent la plupart des immigrants qui se dirigent vers l’Ouest, attire de nombreux clients dans les commerces de Richer. Source : Archives de la Société historique de Saint-Boniface, Fonds Paroisse de l’Enfant-Jésus de Richer, SHSB 8891. Extrait le http://shsb.mb.ca/Richer/Fromagerie_magasin_1930_SHSB8891


Photographie du village de Richer en 1930 et du chemin Dawson qui le traverse. On peut remarquer également à quel point la terre est rocailleuse et peu propice à l’agriculture. Source : Archives de la Société historique de Saint-Boniface, Fonds Paroisse de l’Enfant-Jésus de Richer, SHSB 8971 http://shsb.mb.ca/Richer/Richer_et_chemin_Dawson_1930_SHSB8971

 

Enfants Tauffenbach vers 1875 près de Thibaultville (Richer). M. Tauffenbach était peintre et décorateur de renommée dans la région. Isabelle, Jean-Baptiste et Thérèse Tauffenbach, enfants de Constantin Nicholas Tauffenbach, peintre, et d’Anne-Marie Ponzen, vers 1875. Originaire d’Alsace-Lorraine, la famille Tauffenbach a émigré au Canada après la guerre franco-prussienne et s’est établie dans les environs de Thibaultville (Richer) en 1882 après un séjour à Montréal. Talentueux peintre-décorateur, Constantin Tauffenbach a peint de nombreux portraits et a décoré des églises pour les paroisses franco-manitobaines, notamment à Lorette et à Sainte-Anne-des-Chênes, ainsi que le plafond de la chapelle du Bon Secours à Saint-Norbert à la fin du 19e siècle. Source : Archives de la Société historique de Saint-Boniface, Collection générale de la SHSB, SHSB 228. Extrait le 30 juin 2020 de http://shsb.mb.ca/Famille_Tauffenbach_1875_SHSB228

 

École Rouge de Richer. Classe de M. St. Pierre. Source : Archives de la Société historique de Saint-Boniface, Fonds Paroisse de l’Enfant-Jésus de Richer, SHSB 8802. Extrait le 30 juin 2020 de http://shsb.mb.ca/Richer/Ecole_Rouge_SHSB8802

 

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