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POINT D'INTÉRÊT: La Coulèe des Ressources
Coulée “des sources” or “des ressources”? | Tuyau | L’École La Coulée
DES PÉPITES HISTORIQUES LIÉES À CET ENDROIT:
John Snow : contremaître de la construction du chemin
Continuez à rouler vers l'est sur la route Dawson #207 après le panneau La Coulee. Dans environ 2 kilomètres, vous verrez le ruisseau du côté sud. Si vous voulez le voir de plus près, vous pouvez tourner vers le sud sur le chemin Proulx et le voir au bas de la colline.
La Coulèe des Ressources
(La Coulée des Sources, ou La Coulée des ressources, Rebel Coulée)
La Coulée des sources, La Coulée des ressources ou encore Rebel Coulée, est le nom original donné au ruisseau alimenté de sources qui serpente sur une certaine distance le long du côté sud du chemin Dawson. Son point d’origine est à l’est du lac Riviera et il se jette dans la rivière Seine. Un village Anishinabe (Saulteaux) se situait autrefois dans cette fourche. C’était la coutume des Premières Nations vivant dans les terrains marécageux du sud du Manitoba de voyager sur les hautes crêtes de gravier d’un campement à l’autre. Ils enterraient aussi leurs proches sur les crêtes à l’écart de l’eau. En quelque part entre le Côteau Pelé et La Coulée des Sources (plus tard raccourci à La Coulée) se trouve un cimetière autochtone. (Côté nord du chemin Dawson).
En bordure de la forêt (quatre kilomètres à l’est du bureau municipal de Ste-Anne), Jean-Baptiste Desaultels avait une ferme et un moulin à scie près de La Coulée. C’est à cet endroit que les travailleurs commencèrent la construction du chemin Dawson sous la direction de John Snow.
Wikipedia, La Coulée, Manitoba La Coulée, Manitoba 2020. Photo de Wikipedia, La Coulée, Manitoba La Coulée, Manitoba
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L’hiver dans La Coulée « des Sources » ou « des Ressources » (2020, déc.) Photo gracieuseté de Mireille Lamontagne |
Vue du ruisseau dans La Coulee en été.
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Coulée “des sources” or “des ressources”?
Alors qu’à l’origine, on appelait la région de La Coulée, La Coulée des Sources, en raison du ruisseau alimenté par des sources qui la traverse, certains habitants de l’endroit se sont mis à l’appeler La Coulée des Ressources. Vers le début des années 1800, les Métis et quelques Canadiens de la colonie de la rivière Rouge avaient des rôles établis comme chasseurs de bisons et d’approvisionneurs pour la Compagnie du Nord-Ouest. Ils cultivaient un esprit d’entreprise et d’entreprenariat dans la colonie. Jumelé avec l’abondance de ressources dans cette région (p.ex. terres, gravier, bois et tourbe), cette « source de ressources » alimentera de nombreuses entreprises florissantes dans ces secteurs pendant des décennies.
« L’afflux principal de colons Canadiens français est arrivé à Oak Point (Ste-Anne) en 1856. L’un des plus entreprenants, M. Jean-Baptiste Desaultels dit Lapointe, a construit un moulin à scie dans un endroit près de la rivière Seine à environ trois milles d’Oak Point dans La Coulée-des-Sources. Afin d’obtenir plus de terrain, M. Desaultels a approché les Saulteaux… le chef, Grandes Oreilles, et l’a payé avec quelques sacs de farine, quelques pains et un chapelet. C’est à la suggestion de Grandes Oreilles qu’ils sont devenus unis comme frères pour partager la terre. M. Desaultels, pieux catholique aurait répondu : « Frères en Jésus-Christ », fournissant ainsi le lien de parenté aux Saulteaux pour qu’ils adoptent le Christianisme et qu’ils unissent la communauté. »
Source: East-Man Regional Development (1971, nov.) Bulletin #13. East-Man Tempo. Copie imprimée.
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Jean-Baptiste Desautels (II) et son épouse Julie Amyot, mariés à Saint-Paul de Joliette au Québec en 1848. Ils sont déménagés à Saint Paul au Minnesota en 1855 et ont poursuivi leur route jusqu’à la rivière Rouge en 1864. La famille s’est d’abord établie à Saint-François-Xavier, puis à Lorette et finalement à Sainte-Anne-des-Chênes en 1868. Le « facteur Desaultels » a transporté la poste entre Sainte-Anne, Saint-Boniface et Winnipeg sur le chemin Dawson pendant une trentaine d’années. Source : Société historique de Saint-Boniface, Collection générale, SHSB148. Extrait le 2 juillet 2020 de http://shsb.mb.ca/Jean-Baptiste_Desautels_Julie_Amyot_SHSB148 |
Alexandre Desautels assis dans une chaise fabriquée pour son père en 1869 par le vieux chef Saulteaux, « Faiseur des Chaises ». Source : Madame Annette Dubuc Hébert. Au printemps 1869, les Desautels sont déménagés à Oak Point, aujourd’hui Ste-Anne-des-Chênes., deux milles à l’est du village où son père a acheté des terres d’un vieux chef Saulteaux, Grandes Oreilles. Alexandre Desautels dit Lapointe, Oldest St. Boniface College Student |
« Alexandre Desautels était l’élève le plus ancien du Collège Saint-Boniface (aujourd’hui Université de Saint-Boniface). Né le 25 juillet 1865 dans une maison qui se trouverait aujourd’hui dans la première pile du pont Provencher sur le côté de Saint-Boniface de la rivière Rouge. Ses parents, Jean-Baptiste Desautels dit Lapointe et Julie Amyot sont tous les deux nés à Saint-Paul (Joliette) au Québec. Lorsque Alexandre avait trois ans, sa famille a quitté Saint-Boniface pour passer l’hiver à Lorette, à dix-sept milles au sud-est de Saint-Boniface.
Lorsqu’Alexandre eut douze ans, une nouvelle école fut construite sur le coin sud-est de la propriété de son père. Cette école fut nommée École Ste-Anne Est ou l’École entre les Deux-Rivières, voulant dire la rivière Seine et La Coulée des Sources. Cette coulée ou ruisseau passait près de leur maison où son père – après avoir construit un barrage déjà commencé par les castors – a exploité un moulin à farine et un moulin à scie pendant de nombreuses années. Dans cette école Sainte-Anne Est, M. A. Lacerte fut encore son enseignant pendant un semestre, puis ensuite Mme Roch.
À l’âge de seize ans, Alexandre fut envoyé, en septembre 1881, au Collège de Saint-Boniface qui fut construit au printemps de cette même année. Ce Collège fut détruit par un incendie en 1922. L’abbé Cherrier, puis plus tard Monseigneur Cherrier, en fut le premier recteur. Alexandre étudia au Collège pendant cinq ans, jusqu’à mai 1886, où il dut retourner chez lui pour cause de maladie. »
Annette Dubuc-Hébert
Source: Dubuc Hébert, A. (septembre 1958). Alexandre Desautels dit Lapointe, Oldest St. Boniface College Student. Manitoba Historical Society. Manitoba Pageant, Volume 4, Number 1. Extrait le 27 juin 2020 de http://www.mhs.mb.ca/docs/pageant/04/desautels_jb.shtml
Tuyau
« La période des réserves routières (approximativement de 1900 à 1960) est un élément important, mais méconnu, de l’histoire et de l’identité des Métis. Au fur et à mesure que les immigrants agriculteurs s’installaient dans les provinces des Prairies, après la rébellion du Nord-Ouest de 1885, de nombreux Métis se sont dispersés dans les prairies-parcs et les régions forestières, tandis que d’autres ont investi les terres publiques destinées à la construction de routes dans les régions rurales et certaines zones peu fertiles. C’est ainsi que les Métis ont peu à peu pris le nom de « peuple des réserves routières », s’établissant un peu partout dans les Prairies et formant des dizaines de communautés improvisées… Les habitations des Métis reflétaient leur extrême pauvreté : généralement sans isolation, avec un toit en papier goudronné et construites à partir de rejets de bois ou de bûches et d’autres matériaux « recyclés ». Comportant une ou deux chambres, ces petites maisons abritaient des familles entières. »
Atlas des peuples autochtones du Canada
Source: Atlas des peuples autochtones du Canada – Royal Canadian Geographical Society (Canadian Geographic). (2020). Le peuple des réserves routières. Atlas / Métis. Extrait le 23 juin 2020 de https://indigenouspeoplesatlasofcanada.ca/article/road-allowance-people/
Barkwell, L. J. (2016). The Metis Homeland: Its Settlements and Communities (p. 76). Louis Riel Institute. Extrait de http://www.metismuseum.ca/resource.php/11956
L’École La Coulée
« Alexandre Desautels, fils de Jean-Baptiste Desautels dit Lapointe, se souvient d’une nouvelle école en construction au coin sud-est de la propriété de son père lorsqu’il avait douze ans (en 1877). Cette école fut nommée École Ste-Anne Est ou l’École entre les Deux-Rivières, faisant référence à la rivière Seine et à la Coulée des Sources. Cette « coulée » passait près de chez eux, où son père – après avoir construit un barrage déjà commencé par les castors – a exploité un moulin à farine et un moulin à scie pendant de nombreuses années. Dans cette école Sainte-Anne Est, M. A. Lacerte fut son enseignant pendant un semestre, puis ensuite Mme Roch ».
Annette Dubuc-Hébert
Source: Dubuc Hébert, A. (septembre 1958). Alexandre Desautels dit Lapointe, Oldest St. Boniface College Student. Manitoba Historical Society. Manitoba Pageant, Volume 4, Number 1. Extrait le 27 juin 2020 de http://www.mhs.mb.ca/docs/pageant/04/desautels_jb.shtml
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Élèves devant l’École La Coulée en 1943. L’école originale était plus au nord, sur le chemin Dawson. Elle a fermé les portes au début des années 1960 et a été déménagée sur le terrain d’Aurèle Proulx où elle sert encore de garage aujourd’hui. Gracieuseté d’Evelyn Gagnon, résidente locale. |
Élèves de l’École La Coulée (1958). Gracieuseté d’Evelyn Gagnon, résidente locale. |
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Les familles Proulx et Huppé étaient parmi les premières familles à s’établir dans La Coulée. Paul Proulx (le premier) a servi au sein du conseil de Riel. Son petit-fils, également nommé Paul Proulx (1902-1980) figure ici dans cette photo (extrême gauche) avec 4 de ses 8 fils : Aurèle Proulx, Émile Proulx, inconnu, cousin Ralph Carrière, Horace Proulx et Roger Proulx en 1949. Aurèle Proulx (ou Fatty), né en 1932, demeure son résident le plus âgé. Il est né et a été élevé chez lui et n’a jamais déménagé.
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