« Dès notre arrivée (à l’Angle nord-ouest) une caravane de bétail attelé et de charrettes de la rivière Rouge nous attendait pour transporter nos biens, etc., sur une distance terrestre de 100 milles jusqu’au Fort Garry. Ce moyen de transport était nouveau pour beaucoup d’entre nous et les divers attelages indéfinissables avec leurs charretiers de sang-mêlé étaient pour nous fort intéressants, encore plus que Blackstone et sa bande.
Les charretiers à longs cheveux ont été questionnés pour toutes sortes de renseignements et leurs attelages examinés de près mais aucune pièce de fer n’a été trouvée ni sur les charrettes ni sur les harnais. Très bientôt les charrettes ont été chargées avec nos bagages et envoyées devant la colonne. (…) Les grands mélèzes et épinettes morts de chaque côté étaient signe d’un récent feu de brousse important, les arbres étant brulés jusqu’à la cime et les troncs dénudés se balançant dans le vent. Nous faisions 30 milles par jour, distance jugée bonne car le chemin était de sable blanc et nos pieds s’y enlisaient d’une profondeur de 6 pouces à chaque pas et chaque homme portait une arme à feu, ses accoutrements et quarante rondes de munition, les havresacs seulement ayant été placés dans les charrettes.
Bon nombre d’hommes avaient reçu des bottes à Collingwood, mais de deux à trois pointures trop grandes, plusieurs, dont celui qui écrit ces mots, portant des douze, et le lecteur peut s’imaginer la souffrance d’un pied de pointure 9 portant une 12 sur une route sablonneuse. Beaucoup de bottes ont été abandonnées ou larguées dans les charrettes, leurs propriétaires préférant de remplir leurs bas de paille pour suivre la colonne. »
« Officier privé de la force, » ayant publié le récit de ses exploits
dans le magazine Blackwood’s et découvert plus tard
comme étant le Colonel Garnet Wolseley lui-même.
Source: Blackwood’s Edinburgh Magazine. (1871?) Récit sur l’expédition de la rivière Rouge par un officier de la force expéditionnaire [attribué au général et vicomte Wolseley], Partie II, pages 48-73, Partie III, pages 104-181. New York. Collection des livres rares de l’Assemblée législative du Manitoba. Selon l’auteur de la biographie de Simon Dawson, (traduit), « les commentaires de Garnet Joseph Wolseley sur l’expédition figurent dans son «journal officiel de l’expédition de la rivière Rouge, » publié en G.B., Parl., Command Paper, 1871, 48 [C.298] Correspondance relative à la récente expédition de la colonie de la Rivière-rouge : avec journal des activités, 54-96, et son récit de l’expédition de la rivière Rouge (New York, [1871?], qui a d’abord été publié anonymement, « par un officier de la force expéditionnaire, » dans le Blackwood’s Edinburgh Magazine (Edinburgh et Londres), 108 (1870) : 704-18, et 109 (1871) : 48-73, 164-81. Le récit a soulevé la colère de Dawson en raison de ces hostilités anti catholiques. Extrait le 3 juin 2020 de https://legislativelibrary.mb.catalogue.libraries.coop/eg/opac/record/107464498
« En 1870, le peintre de renommée William Armstrong accompagnant l’expédition de Wolseley à la colonie de la rivière Rouge, illustre l’effort incroyable de déplacer une force militaire dans l’étendue sauvage du Canada. L’une de ses œuvres, Red River Expedition, Purgatory Landing a été reproduite en gravure sur bois pour la page couverture du Canadian Illustrated News du 9 juillet 1870 afin d’accompagner le récit sur la progression de l’expédition. » Source : Alchetron. (1870). William Armstrong, artiste canadien. Extrait le 5 juin 2020 de https://alchetron.com/William-Armstrong-(Canadian-artist)#william-armstrong-canadian-artist-fef4701c-2c9a-43d4-ac49-e622910e990-resize-750.jpeg
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