DES PÉPITES HISTORIQUES LIÉES À CET ENDROIT :
Troubles à la colonie de la Rivière-rouge : l’arpentage provoque des tensions

La borne d'orientation #14

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Thème : "Scrub Bog" / "Pig Ridge" / "Gaudet's Road" (Route de Gaudet)

Ce repère commémoratif est situé à l'angle sud-est de l'avenue Fermor et du boulevard Lagimodière, en face de la Monnaie royale canadienne.

Le repère est situé le long de sentiers pédestres et il n'y a pas de stationnement le long du boulevard Lagimodière ou de l'avenue Fermor.

Pour accéder au repère, parcourez 230 mètres vers l'est sur l'avenue Fermor jusqu'à la promenade Royal Mint et vers le sud jusqu'au sentier pédestre pavé, garez-vous dans la zone résidentielle et marchez vers l'ouest le long du sentier pédestre jusqu'au repère.

Avant la construction du chemin Dawson, la colonie de la Rivière-rouge avait prospéré, mais elle demeurait coupée de l’est par mille kilomètres de terrain pratiquement infranchissable. Considéré comme un exploit en matière de planification et d’ingénierie pour l’époque, le chemin Dawson est reconnu comme route terrestre et fluviale reliant le Fort William (Thunder Bay) à la rivière Rouge. La partie terrestre du chemin était la première tentative du Canada d’offrir une autoroute entièrement canadienne reliant l’est aux Prairies, sans la nécessité d’un détour par les États-Unis. Le Canada s’inquiétait d’une annexion du Nord-Ouest par les États-Unis et devait composer avec une perte constante d’immigrants vers les États-Unis en raison des difficultés d’accès depuis le 49e parallèle nord, aussi appelé́ la Ligne magique (Medicine Line). Par conséquent, le chemin avait pour objet, d’une part, d’établir une voie de communication avec les marchés de l’Est à Toronto, et d’autre part, de servir d’autoroute directe pour la colonisation dans une direction et pour le bois dans l’autre, jusqu’à ce que le chemin de fer soit achevé. Les récits au sujet du chemin Dawson se terminent généralement ici, mais nos recherches ont révélé́ beaucoup plus sur cette histoire que la simple construction d’une route pour relier Winnipeg et Toronto en territoire britannique.

L’impact moins connu du chemin Dawson, au-delà de son importance aux premiers stades du développement de l’infrastructure des communications, des transports et de l’immigration dans l’Ouest, porte sur ses liens avec la résistance des Métis à la rivière Rouge, ses origines en tant que sentier des Premières Nations et son rapport avec l’élaboration du Traité 3 et du Traité 1, ainsi que les circonstances dans lesquelles la région du chemin Dawson est devenue un refuge pour les catholiques francophones du sud-ouest du Manitoba et les mennonites.

Circulation sur la route de Dawson

« Le chemin Dawson a été nommé en l’honneur de S.J. Dawson qui l’a arpenté. À l’origine, c’était un …sentier [des Premières Nations], le seul lien entre la colonie [de la Rivière-rouge], La Broquerie et Marchand, et il traversait Prairie Grove. Ça devait être très impressionnant de voir les convois métis de traineaux fabriqués de bois et de cuir et tirés par des équipages de bœufs. Parfois, c’était si chaud et sec et il n’avait pas d’eau pour ni les hommes ni les bêtes.

Avec les efforts de Mgr Taché, un puits a été creusé en pleine prairie, sans abri pour des milles autour. Il a comblé un besoin pendant de nombreuses années. Chaque convoi métis comptait treize ou quatorze traineaux. Les Métis installaient leur camp pour la nuit et lorsqu’ils étaient près de la ferme McQuade, c’était très pratique d’alimenter leur feu avec les traverses de la clôture de Henry. Ce dernier l’a remplacée de nombreuses fois et à la longue, il a fini par l’abandonner mais pas avant une dernière tentative de les effrayer. Henry a mis de la poudre noire dans une traverse creuse. « Le destin s’est mis de la partie. » Une pluie abondante a mouillé la poudre, la neutralisant ainsi. « La tentative a été déjouée. »

Aujourd’hui, le chemin Dawson est une route de première classe très achalandée; on y transporte la production des fermes et des forêts vers la ville, puis de la marchandise de tout genre aux régions peuplées au sud et à l’est de Winnipeg ».

Dugald Women’s Institute, 1974

Le chemin Dawson traversant Prairie Grove en direction de l’est (décembre 2019). À noter que lorsque la route 1 (Transcanadienne) et le canal de dérivation de Winnipeg ont été construits dans les années 1960, le chemin Dawson, y compris le village de Prairie Grove, ont été coupés de la circulation commerciale qu’ils voyaient autrefois. Pour le trouver, suivez la route 1 à l’est de Deacon’s Corner, tournez à la droite comme pour se diriger vers Lorette jusqu’à ce que vous voyiez l’enseigne pour Prairie Grove. Photo gracieuseté de Mireille Lamontagne.

Source:   Dugald Women’s Institute. (1974). Springfield: 1^st Rural Municipality in Manitoba 1873-1973 (p. 348). Imprimé par D.W. Friesen & Sons Ltd. : Altona. Extrait le 22 juin 2020 de http://www.mb1870.org/localhistory/007%20-%20Dugald%20Women's%20Institute,%20Springfield%20-%201st.pdf

Jean-Baptiste Lagimodière

Le boulevard Lagimodière a été nommé en l'honneur de Jean-Baptiste Lagimodière (né le 25 décembre 1778 à Trois-Rivières, Québec - 7 septembre 1855 à Saint-Boniface, Manitoba), trappeur canadien-français employé dans le commerce des fourrures par la Compagnie de la Baie d'Hudson sur la Terre de Rupert.

Lagimodière est connu à la fois comme le grand-père du chef métis Louis Riel et comme l'époux de Marie-Anne Gaboury, la première femme d'origine européenne à voyager et à s'établir dans l'ouest du Canada. Les Lagimodière ont également été, en 1812, les premiers colons de la colonie de la rivière Rouge, près de l'actuelle Winnipeg, au Manitoba.

Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Lagimodi%C3%A8re

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