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« Le chef Na-sa-kee-by-ness (Flying Down Bird), ou Les Grandes Oreilles, représentait la nation Oak Point et était l’un des chefs qui avaient rencontré Archibald à l’automne 1870 et qui demandaient un traité ou une compensation pour garder la paix. Na-sa-kee-by-ness ne parla que brièvement pendant les négociations, mais il était le premier chef à aborder la question du chemin du lac des Bois. Le droit de passage associé au chemin Dawson retardait la conclusion des négociations au Fort Frances (référence aux négociations du traité no 3) mais le chemin du lac des Bois n’avait pas été mentionné au Fort Garry (référence au traité no 1). Na-sa-kee-by-ness dit : « j’étais campé en bordure du chemin du lac des Bois. L’automne dernier, vous m’avez vu à cet endroit. On m’a promis quelque chose à cette occasion : mais chaque fois que je regarde le long du chemin, je ne vois rien. Ils m’ont parlé ici au Fort. Que m’as-t-on donc promis alors? ». Simpson répondit : « Qui te l’as promis? » Na-sa-kee-by-ness répondit que la promesse venait de John McTavish, (facteur de la HCB au Upper Fort Garry). Simpson déclara que la HBC n’avait rien à voir avec le traité devant eux; cependant, George Kasias continua à discuter de la préoccupation de Na-sa-kee-by-ness au sujet du chemin. Ce dernier poursuivit : « Il y a aussi quelque chose que vous utilisez (chemin du lac des Bois) pour lequel mes enfants devraient recevoir une compensation… mais je n’ai encore rien reçu pour ça. Où mes enfants recevront-ils quelque chose pour les abriter de la chaleur? Ils l’attendent du chemin. » Na-sa-kee-by-ness et Kasias firent valoir la question d’abri ou du logement et la lièrent aux permissions accordées pour la construction du chemin du lac des Bois.

Ni Archibald ni Simpson reconnurent la dette par rapport au chemin du lac des Bois mais Na-sa-kee-by-ness poursuivit : « Je ferai donc une requête pour mes hommes et mes conseillers – Je voudrais que vous les habilliez. » Cette requête avait aussi ses origines auprès de la HBC et c’est la première fois qu’on demandaient des manteaux pour les chefs et leurs représentants. Ces habits étaient constitués d’un « manteau d’étoffe grossière, rouge ou bleue, doublée de feutrine avec des parements régimentaires. Le gilet et les culottes étaient faits de feutrine, l’habit orné de dentelle large et étroite de couleurs diverses; une chemise blanche ou à carreaux, une paire de bas de laine attachés sous les genoux à l’aide de guêtres de fil peigné; une paire de chaussures anglaises. » La HBC distribuait les habits aux chefs afin de reconnaître leur pouvoir de gouverner et à leurs représentants pour reconnaître leur autorité de répandre la justice et d’imposer l’ordre dans leurs collectivités.

Wa-sus-koo-koon était le porte-parole des chefs Qu-a-ty-ash, Na-na-wyn-an et Wako-wish. Pendant les premiers jours de négociations, Wa-sus-koo-koon est resté pratiquement muet et c’est le quatrième jour qu’il fit son premier discours, réclamant le territoire de la rivière Rouge à la frontière internationale et à l’est jusqu’à Pembina. Selon le témoignage de personnes présentes raconté dans The Manitoban, le discours de Wa-sus-koo-koon était « beaucoup plus éloquent que convaincant, en faveur de cette réclamation extraordinaire ». Le deuxième discours de Wa-sus-koo-koon portait aussi principalement sur la question des terres et demandait pourquoi ils « seraient enfermés dans une petite réserve ». Il demanda également si un homme s’établit avec une famille de cinq personnes, puis que ses enfants deviennent plus nombreux, « où se trouve leurs terres? ». Archibald répondit que « lorsque ses enfants deviendraient plus nombreux qu’ils le sont maintenant, qu’on leur fournirait le nécessaire plus à l’ouest. Quand on déterminerait que les réserves seraient rendues trop petites, le gouvernement vendrait la terre et donnerait aux Autochtones des terres ailleurs ». Hall estima que la réponse d’Archibald était une « promesse extraordinaire » avec deux implications : pour la seconde, « la remarque suggérait la notion que l’établissement de réserves dans le cadre des traités n’était pas nécessairement final et inchangeable ». Ceci aurait plu aux chefs du Traité no 1 car selon la perspective des Autochtones, la négociation de traités était une relation à long terme qui pourrait être sujette au changement plutôt qu’un document écrit, statique et immuable. »

 

(traduction) Sheldon Krasowski, thèse de doctorat (histoire), University of Regina, 2011

 

Source: Krasowski, S.K. (2011, juin). Mediating the Numbered Treaties: Eyewitness Accounts of Treaties Between the Crown and Indigenous Peoples, 1871-1876: A thesis submitted to the Faculty of Graduate Studies and Research in partial fulfillment of the requirements for the degree of Special Case Doctor of Philosophy in History (p. 75-76). University of Regina. Extrait le 26 juin 2020 de https://ourspace.uregina.ca/bitstream/handle/10294/3575/Krasowski_Sheldon_Phd_History_Fall2011.pdf?sequence=1

 

Carte des traités numérotés au Manitoba. Remarquez que la route du Fort Garry à l’Angle nord-ouest en passant par le chemin Dawson traverse les régions des Traités no 1 et no 3 dans le sud-est du Manitoba. Commission des relations découlant des traités du Manitoba. (2020). [Carte] Map of the Numbered Treaties. Extrait le 2 juillet 2020 de http://www.trcm.ca/treaties/treaties-in-manitoba/view-pdf-interactive-map-of-numbered-treaties-trcm-july-20-entry/

 

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